S’achemine-t-on vers une nouvelle hausse des prix du litre de carburant à la pompe?

Jauger le baromètre de l’économie camerounaise dans un contexte inflationniste à l’effet d’apprécier les progrès réalisés par le pays relative à l’implantation des différentes réformes définies il y a trois de cela dans le cadre du programme économique et financier. C’est le sens à donner à cette mission de la délégation du FMI en séjour au Cameroun jusqu’au 16 octobre prochain. Pour Cemille Sancak cheffe de la délégation du Fonds Monétaire International au Cameroun, il est impératif pour le Cameroun de surseoir à la subvention du carburant à la pompe dans un soucis de discipline budgétaire pour l’atteinte des objectifs fixés.

En terre camerounaise depuis le 03 octobre 2024, cette mission du FMI s’inscrit dans le cadre de la 7 e revue du programme économique et financier appuyé par la facilité élargie de crédit (FEC) et le mécanisme élargi de crédit (MEC) de même que la 2e revue du programme appuyé par la facilité pour la résilience et la durabilité. À 9 mois environ donc de la fin de ce programme économique et financier, il était de bon ton de faire le point. La délégation conduite par Cemille Sancak venue s’assurer que les mesures préconisées en vue d’une bonne gestion des finances publiques sont bien mises en oeuvre.
« On a beaucoup avancé dans plusieurs domaines et on peut se féliciter de plusieurs réussites du programme. Cependant il y a des réformes qui restent à 8 voire 9 mois de la fin du programme on doit évaluer ces réformes pour atteindre les objectifs globaux du programme » a affirmé la cheffe de la délégation Cemille Sancak.

Réforme destinée à la suppression des subventions publiques à l’importation des produits pétroliers.

Malgré une hausse deux fois de suite des prix du carburant à la pompe pour une subvention dont l’enveloppe jadis de 1000 Milliards CFA s’est vu descendre à 640 Milliards CFA en 2023, le FMI continue sa pression sur le Cameroun pour une suspension définitive de cette subvention apportée au carburant qui pèserait lourd au trésor public.
Et l’institution de Bretton Wood de suggérer à l’État camerounais de diriger cette enveloppe budgétaire vers des secteurs clés qui contribuent à relever la croissance économique du pays.
«Ces ressources peuvent être utilisées pour l’éducation de la population et la santé de la population qui est importante pour la croissance inclusive durable» soutient Cemille Sancak

La véritable interrogation pour l’heure est savoir si le gouvernement camerounais cédera à cette à cet autre point de la réforme du FMI quand on sait que l’impact sera préjudiciable au pouvoir d’achat des ménages.

Flambée généralisée des prix dans tous les secteurs d’activités

C’est une spirale de vie chère qui se dessine à l’horizon avec cette exigence du FMI. Une suppression des subventions à l’importation des produits pétroliers entraînera de fait un effet boomerang sur tous les secteurs d’activités, Transports, denrées alimentaires, matériaux de construction…
« Le carburant a ceci de particulier que c’est un facteur de production. Donc quand vous augmentez un facteur de production ça veut dire que les prix vont aussi augmenter, les prix des denrées, des biens et services parce que c’est le prix de revient qu’on a sur le marché. Donc il faut s’attendre à ce que l’inflation soit importante, qu’il y ait un renchérissement du coût de la vie au moment où les revenus des camerounais stagnent sinon régressent fait observer l’économiste Louis Marie Kakdeu pour qui le gouvernement doit se montrer responsable de sa population pour ne point l’asphyxier plus qu’elle ne l’est déjà.

En Février 2023 le litre de carburant quittait de 630 CFA à 730 CFA pour le super, le gasoil de 575 à 720f cfa. Un an après à savoir en 2024 les prix flambent à nouveaux 840f CFA pour le Super et 828fcfa pour le gasoil. Pour 2025 franchira t’on la barre de 1000 FCFA le litre du carburant à la pompe? Juste wait and see

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