Le Cameroun adopte un système d’immatriculation numérique pour sa flotte maritime
Auteur: Joëlle Hélene ADA
Les récentes révélations concernant la participation de navires camerounais à des activités illicites au sein de la « flotte de l’ombre » ont mis en lumière la nécessité d’une réforme dans le secteur maritime du Cameroun. Pour y répondre, le gouvernement introduira, dès le 2 décembre 2024, un système d’immatriculation numérique révolutionnaire.
Un enjeu de crédibilité internationale
Le pavillon camerounais, utilisé parfois pour contourner des sanctions ou effectuer des trafics illicites, a souffert de ces révélations. Face à cette situation, Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, ministre des Transports, a annoncé cette réforme comme un acte majeur visant à rétablir la transparence et la crédibilité internationale du pays dans les échanges maritimes.
Fonctionnement du nouveau système
Le nouveau système exigera des armateurs qu’ils soumettent 17 documents obligatoires via une plateforme numérique dédiée, une démarche qui remplacera le processus physique traditionnel, parfois jugé archaïque et opaque.
Ce système moderne s’inscrit dans une stratégie visant à :
Renforcer la traçabilité des navires,
Réduire les activités frauduleuses,
Moderniser le secteur maritime.
Historique et portée de la réforme
Jusqu’ici, l’immatriculation des navires reposait sur le Code de la Marine Marchande, régulièrement révisé mais encore largement basé sur des procédures physiques. Cette transition numérique permettra au Cameroun de se conformer aux standards internationaux et de répondre aux critiques de la communauté mondiale.
Les impacts attendus
Avec cette réforme, le Cameroun espère non seulement protéger son image mais aussi attirer des investisseurs en instaurant un climat de confiance dans son secteur maritime. L’initiative, qui a été saluée par des experts, pourrait également servir de modèle pour d’autres pays en Afrique centrale.