Programmation budgétaire 2025-2027 : plus de dépenses inutiles

Programmation budgétaire 2025-2027 : plus de dépenses inutiles

C’est l’axe principal de la session 2024 des Conférences Élargies de Programmation Budgétaire et de Performance Associée, qui se tiennent du 12 au 21 août à Yaoundé.

Affiner la programmation triennale des dépenses de l’État pour la période 2025-2027 ; examiner et valider les Cadres de Dépenses à Moyen-Termes ( CDMT) des organes constitutionnels et départements ministériels, conformément aux recommandations issues du débat d’orientation budgétaire et aux plafonds de crédits notifiés aux administrations par le Premier Ministre, tels sont les deux principaux objectifs de la session 2024 des Conférences Élargies de Programmation Budgétaire et de la Performance Associée ( CEPB-PA). De manière plus concrète « il est question, dans la programmation budgétaire, de s’assurer qu’à terme, les ressources qui sont allouées à la mise en oeuvre des politiques publiques correspondent aux priorités nationales contenues dans la vision 2035, et qui découlent de la stratégie nationale de développement… », a déclaré le ministre de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire, Alamine Ousmane Mey.

Dans l’ordre des priorités évoquées par le MINEPAT pour l’atteinte de ces objectifs, il y a entre autres : la finalisation et la mise en service entière des grands projets de première génération ; l’intensification de la politique d’import-substitution par la mise en œuvre conséquente du plan Intégré d’import-substitution agro-pastorale et halieutique ; l’accélération de la mise en œuvre du programme d’impulsion initiale pour soutenir la transformation structurelle de l’économie nationale tirée par un secteur privé fort ; les investissements résistant aux chocs climatiques ; la poursuite de la préparation des projets de deuxième génération ; l’opérationnalisation du plan de redressement du secteur de l’électricité, ainsi que la mise en œuvre du programme de réformes du secteur de l’électricité au Cameroun (PforR).

Pour y arriver, les ordonnateurs sont appelés à prioriser des dépenses utiles, la sélection minutieuse des projets, ainsi que la rigueur dans leur maturation, la bonne programmation des charges récurrentes d’entretien et de fonctionnement des infrastructures, le recours plus accru aux modes alternatifs de financement des investissements publics, le renforcement de l’équité dans l’affectation des ressources aux CTD et le dégrossissement des chapitres budgétaires communs au profit des chapitres individuel des administrations, conformément au niveau optimum des besoins.

Si la croissance économique du Cameroun a décru entre 2022 (3,6%) et 2023 (3,3%), les prévisions de 2024 elles, se situent à 4,1%. Un petit bond non négligeable mais encore loin des plus de 8% fixés par la SND30. Pour ce faire, il faudra davantage de sacrifices allant dans le sens du patriotisme économique et de l’intérêt général.

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